Saison
16
| Lille | Le Havre | Angers
Le 28 Février 2022
Cette crise sanitaire a été un choc pour beaucoup tant elle fut soudaine et imprévue. Il a fallu apprendre à naviguer en période de fortes turbulences.
Comme dans un match de boxe, il a fallu à la fois :
Cela a permis certainement de porter un nouveau regard et peut-être donner un sens nouveau à notre action.
On espérait enfin une sortie de la crise sanitaire et on enchaîne avec une crise géopolitique dont personne ne connaît l’issue aujourd’hui mais dont on pressent, au-delà des horreurs de la guerre, des impacts économiques et sociaux significatifs.
Alors notre titre “comment se re-booster après une crise” paraît peut-être un peu décalé par rapport à la situation du moment et on pourrait certainement le modifier de la façon suivante “comment surmonter des crises qui s’enchaînent ?”
Les traversées et sorties de crise sont totalement différentes selon les secteurs d’activité mais les impacts sont multiples et pas toujours là où on les attendait :
> Baisse d’activité sensible avec retour à la normale difficile et parfois a contrario des suractivités non imaginées quelque temps auparavant.
La traversée de la crise a été marquée par des chutes brutales d’activité dans de nombreux secteurs de l’économie (tourisme, sport, événementiel, HCR, commerces etc …) et le retour à la normale n’est pas encore évident pour de nombreuses activités.
> Changement des modes de consommation : on observe des évolutions de comportement des clients ainsi qu’une évolution des modes de consommation.
> Transition numérique accélérée : la société se digitalise on le disait déjà avant mais la crise sanitaire a accéléré la transformation numérique des entreprises.
> Les freins à la reprise :
Alors qu’on craignait le pire et que les économistes nous annonçaient en début de crise une sortie difficile, annonciatrice de chômage, de reprise d’activité très progressive c’est dans beaucoup de secteurs d’activités le contraire qui se produit avec une activité très soutenue.
On pourrait évidemment s’en réjouir si ce n’est que :
> Nouvelle organisation du travail :
La crise a changé les comportements des individus face au travail. Le passage, pour nombre d’entre nous, par la case télétravail subi nous a poussés à réfléchir à un équilibre plus harmonieux entre vie pro et vie perso et sur le sens que l’on donne à notre vie.
Certains salariés ont profité de ces périodes d’arrêt forcé, en activité partielle ou en situation de télétravail, pour méditer sur la pénibilité de leurs métiers et ont mis à profit ces périodes pour réorienter leur carrière professionnelle.
De même, du télétravail subi au télétravail choisi : moins de 3% des salariés avaient recours au télétravail avant la crise, ce chiffre sera évidemment en nette augmentation au sortir de cette crise > nouvelle organisation du travail qui implique de travailler autrement (changement des usages).
> Une prise de conscience plus forte des enjeux environnementaux et d’une société plus éco-responsable
Nous avons invité des chefs d’entreprise de secteurs d’activité et de taille différents pour un partage d’expériences
sur leur vécu de la crise et sur leur vision du futur en environnement incertain.
Nous les remercions chaleureusement d’avoir accepté notre invitation et de nous avoir accordé une partie de leur temps.
Frédéric FLAJOLET, Groupe CETS : La crise sanitaire nous a fait perdre certains de nos repères. Nous vivons dans un monde de plus en plus incertain. Il nous faut remettre l’humain au cœur de nos préoccupations. Humilité, Solidarité et Relativité.
Charlotte DEROUBAIX, Association Vivalangues : Il a fallu nous adapter en permanence, s’entraider, s’ouvrir à de nouveaux champs d’activité, communiquer avec transparence et humilité et aussi lâcher prise !
Martin BREUVART, LEMAHIEU : Les crises s’additionnent pour devenir permanentes : la bonne nouvelle c’est que nous sommes la cause et le remède. Notre responsabilité est donc de les solutionner pour les générations futures…
Ce n’est pas sorcier : commençons par nous changer nous-même, puis surtout de nous entourer de personnes partageant cette même énergie. Agissons ensemble pour un maximum d’impacts ! Notre devoir est de le faire avec optimisme pour embarquer.
Eddy LHERBIEZ, Association Les Recollets : Si je ne devais citer qu’un mot clé, ce serait «bienveillance», pour pouvoir travailler sereinement.
Olivier DEMAEGDT, Famille Mary : Ce qui nous a permis d’avancer, c’est la capacité de travail et l’engagement des salariés
Lionel DUJARDIN, Dujardin Concepts : Ce que l’on retient de cette crise, c’est de la crainte, du doute, de la remise en question mais principalement la mobilisation des équipes
Bruno GIFFARD, Entreprise Giffard : La clé ? Une grande confiance en la société, envers les équipes et une communication permanente